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Un ptit Kawah Ijen ?

Le plus grand lac acide du monde, une exploitation de soufre et au-dessus… notre tente.

Bivouak dans la brume

Nous retrouvons par hasard notre compagnon de rando Gregor dans la ville très agréable de Bondowoso, pour une escale wifi – piscine d’un l’hôtel luxueux étonnamment bon marché. Il est accompagné de Francis, un Français croisé à Ranu Pani (mais oui, rappelez-vous, le départ de la montée au Semeru !). Tous les quatre nous négocions sans difficulté un transport jusqu’au pied d’un autre volcan, le Kawah Ijen : parfois c’est bien pratique de faire équipe.

Kawah Ijen

Nous y montons en une heure et demie, eux avec un petit sac, nous… avec notre matériel de camping. Le cratère héberge un grand lac acide dont la beauté au soleil couchant est… envoûtante !

Kawah Ijen Kawah Ijen Kawah Ijen

Ce sera un très beau bivouac, malgré un réchaud qui ne veut plus marcher, la pluie et la peur furtive d’un énième orage sous la tente.

Un travail de titan

Au réveil nous descendons dans le cratère pour voir de plus près l’exploitation de soufre.

Kawah Ijen

Ici, comme la main d’oeuvre n’est pas chère, les blocs de soufre sont remontés à dos (ou plutôt épaule) d’homme. Dans le fond du cratère, des tuyaux canalisent les fumées de soufre qui cristalisent à la sortie. Dans la fumée acide (qui pique les yeux et rend la respiration impossible comme Olivier en fera l’expérience), les porteurs cassent les blocs à coup de baramine et les installent dans leurs paniers qui pèsent entre 60 et 80 kg.

Soufre Kawah Ijen Kawah Ijen Kawah Ijen Kawah Ijen Kawah Ijen L'enfer !

Nous visitons aussi « l’usine » où le souffre est refondu puis filtré, étalé sur du carrelage et enfin cassé en petits morceaux avant d’être emballé. Toujours très beau… et très étouffant. Le soufre est utilisé entre autre pour le raffinage du sucre.

Usine de raffinage de soufre Usine de raffinage de soufre

Pour finir nous découvrons ce qu’est un « guide » indonésien : deux Français acceptent de nous redescendre dans la voiture qu’ils ont louée avec chauffeur et guide. Le chauffeur est un jeune qui se fait plaisir en roulant comme un dingue. Le guide est juste un ami à lui qui ne parle pas anglais… La « visite des plantations de café » sera un arrêt de cinq minutes au bord de la route. Bref, ça nous rendra bien service et… nous servira de leçon.

Le soir, lessive et douche car nous sentons le soufre à des kilomètres. Plusieurs lavages seront nécessaires pour ressuciter nos T-shirts ! Olivier se mouche jaune fluo pendant cinq jours : coïncidence ?

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4 réponses

  1. Danielle dit :

    Merci encore à vous deux pour ces belles et impressionnantes photos soufrées et le récit qui les accompagne.
    Bien contente de vous voir sur les photos!
    La protection de la santé des ouvriers n’est visiblement pas d’actualité là-bas. J’imagine l’état de leurs voies respiratoires et de leurs yeux à oeuvrer quotidiennement dans cet enfer…
    Saluez de ma part les lézards géants de quatre millions d’années que vous allez bientôt rencontrer à Komodo.

  2. Ouuuééé des photos de Céline ! T’es trop bronzée faut s’avoir s’arrêter à un moment. 🙂

    Vous avez tous les deux eu bien du courage de supporter les émanations de souffre et la chaleur qu’on imagine trois fois plus forte dans l’usine de traitement du souffre.

    Dommage pour la plantation de café, mais je prends le pari que vous aurez l’occasion d’en voir plein d’autres en Amérique du Sud.

    Tenez le cap pour la suite, le voyage et les news, on pense à vous bien fort !

  3. Sandra dit :

    Coucou à vous deux !!
    Je souffre pour vous dans les fumées ! (quelle bonne blague !) Moins drôle, par contre, les conditions de travail des ouvriers. Ça me rappelle dans une moindre mesure les ocriers et leurs mouchoirs de protection.
    Je suis contente de n’acheter que du sucre bien roux et non raffiné !
    Une petite déception cependant, je pensais que le lac d’acide était jaune ! Mais bon on ne peut pas tout avoir !
    Vous avez l’air en forme en tout cas et ça fait bien plaisir !
    Plein de bises à vous deux et comme dirait l’âne : « on the route encore vers l’aventure ! ».
    J’allais oublier vos photos sont, comme d’habitude, édéniques (j’ai enrichi mon vocabulaire !). 😉

  4. Didier dit :

    Bravo pour les photos!
    On s’y croirait!
    ça sent le souffre dans mon bureau!
    Pour info Babulal est arrivé en France le 15 juin, je vais essayer de le voir.

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