GTA : observer les empreintes d’animaux

Ne vous y trompez pas : ici point de photos extraordinaires d’empreintes d’animaux. Elles sont assez rares à observer, si ce n’est dans la neige.

Mais il y a un animal dont on a la chance d’observer la trace très fréquemment en montagne.

Cet animal… c’est l’Homme bien sûr !

En fait, cela fait déjà quelques années que nous avons adopté une attitude un peu plus constructive que le simple fait de pester contre les (nombreux) randonneurs du dimanche qui se délestent de quelques déchets : nous les ramassons pour eux et nous les ramenons vers une poubelle (à défaut de pouvoir les ramener chez eux, ce qui pourrait être plus amusant).

Trois semaines de récolte

Profitant de notre GTA, nous nous sommes lancés dans un petit exercice sympa : répertorier ce qu’un randonneur lambda peut récolter en 3 semaines de marche.

 

La réponse en image :

20 jours de récolte

Pour être précis, nous avons donc récolté, en trois semaines :

  1. Du classique avec quelques emballages de barres de céréales, mais aussi un tube de sérum physiologique, pas mal.
  2. Je ne sais pas pourquoi j’ai ramassé ce mégot… à part ça, une demi-rondelle de bâton, pas follichon tout ça.
  3. L’identité de la personne qui a perdu son badge « Air Transat » a été masquée par respect des personnes 😉
  4. Un bon paquet d’emballages divers
  5. Assez bonne prise : un peu de tout, et un couteau en plastique – quand même, il y a vraiment des randonneurs qui manquent de classe : ils auraient pu faire l’effort de perdre un couteau suisse !
  6. Maigre butin… un morceau de couverture de survie (d’un randonneur sans doute mort depuis)
  7. Jolie prise (4 jours, faut dire) : pleins de merveilles diverses, une bouteille, et surtout, une bonne grosse boite en plastique pour y ranger tout ça !
  8. Mon préféré : quelques plastiques, mais surtout une boite de conserve et… une bouteille de Butagaz ! C’est vrai que moi aussi, si un soir je n’avais plus de gaz pour faire cuire mes pâtes, franchement je l’aurais mauvaise et j’aurais pas envie de redéscendre la bouteille vide !
  9. Quelques merdouilles
  10. On voit pas tout (2 rondelles de bâton, un yahourt, etc), mais ça prenait vraiment de la place dans mon sac

Conditions expérimentales

Je trouve cet échantillon relativement éloquent quand on pense que :

  • ça ne représente que ce qu’on a vu
  • on se limite aux sentiers : statistiquement, je pense que la plupart des emballages jetés s’envolent et ne sont jamais retrouvés.
  • on arrête notre besogne à l’approche des routes, villes, abords de rivières et autres haut lieux de la propreté.
  • allez savoir pourquoi, on évite de ramasser le PQ et les mouchoirs qui jonchent les sentiers. On essaye pas non plus de ramasser les mégots, les fumeurs sont trop généreux.

Morale de l’histoire

Je ne suis pas sûr d’avoir envie d’en tirer des conclusions… chacun se fera son idée.

En ce qui nous concerne, nous continuerons sans doute pendant longtemps à ramasser les traces de ces petites incivilités. Et nous évitons les emballages individuels, si prompts à générer des petits coins de plastiques qui ne demandent qu’à s’envoler. Aussi, ne croyez pas que parce que c’est « dégradable », il faut le balancer par terre. Un mouchoir, un mégot, un papier (surtout avec de l’encre chimique imprimée dessus) ne se décompose pas sans laisser de traces.

Un vieux dicton de refuge dit :

 

« si vous êtiez capables de les monter pleines, vous arriverez bien à les déscendre, une fois vidées »

L’idiot a-t-il compris qu’on parlait de bouteilles ?

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