Les pieds dans l’eau (froide)

Malgré l’hiver rigoureux (25° et du grand soleil), la proximité de la Grande barrière de Corail nous motive à mettre la tête sous l’eau. Olivier et Céline sont curieux de comparer ce spot réputé avec leurs plongées précédentes et Sandra a hâte d’utiliser un masque et un tuba pour la première fois.
Et c’est parti pour trois jours sur une île déserte !

Whitsundays

La fameuse Grande Barrière de Corail se rapproche à environ 100 km de la côte nord du Queensland. Pour y accéder, il faut se joindre à un groupe de backpakers* pour plusieurs jours et passer jours et nuits sur un bateau. C’est très cher et pas vraiment ce que nous recherchons. Direction l’archipel des Whitsundays, plus proche de la côte et réputé équivalent en qualité de plongée.

Hook Island

Après étude de ce parc national, notre choix se porte sur Hook Island, île quasi-déserte, et plus particulièrement Crayfish Bay, avec sa plage isolée où le bivouak est autorisé. Une agence assure le transfert en bateau (c’est bien sûr un peu cher, mais au moins c’est simple à organiser !) et fournit des jerricans d’eau pour y rester quelques jours.
L’approche de l’archipel est assez enthousiasmante : les îles sont vraiment « idylliques » et surtout nous apercevons nos premières baleines du bateau ! Quelques panaches d’eau nous permettent de les repérer facilement. L’arrivée à Crayfish Bay répond aussi aux promesses : belle plage de sable blanc, eau azur, pins, pandanus. C’est magnifique et nous inspire un mélange de Canada et d’Indonésie : les conifères et la mer tropicale !

Hook Island, Whitsundays

Glah glah

Le premier jour nous découvrons les plus et les moins de l’île : l’eau est limpide… mais glaciale ! Olivier regrettera d’avoir fait son macho en refusant de louer une combinaison. Les coraux sont somptueux, mais curieusement il y a très peu de poissons (comparé à nos plongées en Asie, par exemple). Ils ont sans doute fui le froid et on les comprend. Bon, il y a quand même assez de poissons tropicaux pour que Sandra ne s’ennuie pas ! En faisant le tour du monde on devient difficile !

Hook Island, Whitsundays Carnet de bord à Hook Island, Whitsundays

Nous nous installons confortablement : deux tentes dans le sable, un tronc d’arbre comme table. Tels des Robinson Crusoe, nous attachons un jerrican dans un arbre, y relions un tube… et profitons de notre douche improvisée.

Hook Island, Whitsundays Sable de Hook Island

Le soir nous dégustons notre premier vin rouge d’Australie : pas fabuleux, mais après trois mois d’abstinence, ça fait du bien. Des souris nous tournent autour toute la soirée, mais ça reste un petit coin de paradis bien apréciable !

Nous apprendrons que nos voisins (nous sommes 5 sur la plage) ont vu leur tente devorée par les rats… prudence donc.

Une baleine et un café, svp

Le lendemain matin, c’est le grand spectacle : au large nous repérons de nouveau des baleines. Cette fois c’est une mère et son « petit » et on a droit à vrai ballet. Nous admirons le tout pendant une demi-heure… les fesses dans le sable.
Plutôt génial !

Une citronnade ? Ballet de baleines

Un peu plus tard nous retentons la plongée et Olivier croit entendre des sons étranges sous l’eau. Nous mettons d’abord ça sur le compte du vin australien mais après plusieurs apnées il faut se rendre à l’évidence : à plusieurs kilomètres de distance, nous entendons les baleines siffler et « couiner » sous l’eau… c’est vraiment magique.
Captivé par ces sons envoûtants, Olivier manque de rentrer dans un requin à pointe blanche (évidemment inoffensif, mais toujours impressionant).
Le deuxième soir, les rats rodent encore : nous réunissons toute la nourriture dans un de nos grands sacs tressés en plastique que nous fermons et pendons à une branche à deux mètres du sol.

Les rats attaquent

Au milieu de la nuit nous suspectons une attaque et trouvons un rat dans le sac ! Son butin s’élève à quelques tranches de pain. Après quelques minutes de sommeil agité nous trouvons enfin la solution ultime : nous tendons une corde entre deux arbres sur laquelle pend le sac.

Victoire !

* voir épisodes précédents

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5 réponses

  1. Sandra dit :

    Je suis vraiment fière de mettre le premier commentaire sur cet article de grande qualité !!
    Je voudrais d’ailleurs savoir qui est cette fille magnifique sur la plage ?
    Elle a l’air même de loin d’une très grande intelligence et d’une grande beauté !!
    Si, si vraiment !!
    Blague à part que de bons souvenirs à chaque article !!
    Merci d’adoucir ma rentrée (de tous les points de vue !)
    Bonne Nouvelle Zélande à vous deux !!

    Grosses bises et gracias pour la bonne humeur ! Olé !

  2. Danielle dit :

    Moi, je ne me demande pas qui est cette fille magnifique sur la plage, qu’on devine d’une grande intelligence ! Je le sais.
    Régal, que cet article !
    Le seul carnet de bord encore valide a fière allure sur sa table-tronc d’arbre…
    Et vive le ballet des baleines, magnifique.
    Nouvellezélandisez bien, et continuez à nous faire rêver avec vos articles.

  3. Danielle dit :

    Au fait, de quelle espèce de baleines s’agissait-il ?

  4. Cédric dit :

    Vos photos sont magnifiques, et vos récits toujours aussi sympas !
    Continuez, on se régale ! 🙂
    Bises à vous 2

  5. Marie Claire dit :

    félicitation pour les baleines, et encore pour l’ornithorynque! de belles « séquences émotion »…!et pour les rats, c’est une petite mise en bouche avant la patagonie, pour ma part, nous avions fini les dernières nuits avec une petite tapette sous la tente (et oui impensable) , ces petite betes, en plus de dévorer les vivres, étaient très friandes des coutures de notre tente toute neuve, et aimaient faire du toboggan sur la toile toute la nuit!
    bises et bonne continuation chez les fous (de bassan)
    bises

    mc

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